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Les différentes familles de lipides et leurs rôles en naturopathie

Les lipides sont bien plus que de simples graisses : ils constituent une famille vaste et complexe de molécules biologiques indispensables à la vie. En naturopathie, comprendre leur structure et leurs fonctions est essentiel pour optimiser la santé cellulaire, énergétique et hormonale.


Les lipides sont classés en plusieurs familles principales, chacune jouant un rôle spécifique dans l’organisme — du stockage d’énergie à la communication cellulaire.

Les acides gras sont les unités de base de nombreux lipides.
Ils se divisent en deux grands groupes :

  • Acides gras saturés (ex. : acide palmitique)
  • Acides gras insaturés :
    • Monoinsaturés (ex. : acide oléique)
    • Polyinsaturés (ex. : acide linoléique)

En naturopathie, on s’y intéresse particulièrement car ils influencent directement l’inflammation, l’énergie cellulaire et la fluidité des membranes.


Les glycérolipides regroupent :

  • les monoglycérides,
  • les diglycérides et
  • surtout les triglycérides, véritables réserves énergétiques de l’organisme.

Ils constituent 95 à 99 % des lipides présents dans l’alimentation et dans le corps humain.


Les phospholipides forment la structure de base des membranes cellulaires (ex. : phosphatidylcholine).
Ils permettent aux cellules de communiquer, de se protéger et de réguler les échanges entre intérieur et extérieur.


Les sphingolipides participent à la signalisation cellulaire et à la cohésion tissulaire.
Un exemple notable : la sphingomyéline, essentielle au bon fonctionnement du système nerveux.


Cette famille inclut :

  • le cholestérol,
  • et les hormones stéroïdiennes (testostérone, cortisol…).

Ces molécules jouent un rôle clé dans la fabrication hormonale et la stabilité des membranes cellulaires.


Les lipoprotéines servent de transporteurs pour les lipides dans le sang :

  • HDL (le “bon cholestérol”)
  • LDL (le “mauvais cholestérol”)

Elles assurent la distribution des graisses vers les tissus qui en ont besoin.


  • Les cérides (ou cires) ont une fonction protectrice sur la peau et les tissus.
  • Les terpénoïdes regroupent des dérivés du terpène comme les vitamines A, E et K, essentielles pour l’immunité, la vision et la protection cellulaire.


Les lipides assurent de nombreuses fonctions vitales, communes à toutes leurs familles.

Le stockage de l’énergie sous forme de triglycérides constitue leur rôle principal.
Lorsqu’il en a besoin, l’organisme peut mobiliser ces réserves et les oxyder dans la mitochondrie pour produire de l’énergie.


Les phospholipides et stérols sont les briques fondamentales des membranes cellulaires.
Ils garantissent la souplesse et la résistance des cellules, tout en régulant les échanges avec leur environnement.


Les lipides assurent :

  • une protection thermique (isolation contre le froid),
  • une protection mécanique interne (autour des organes),
  • et une protection cutanée via les cérides (cires naturelles).

Les lipides servent aussi de véhicule pour les vitamines A, D, E et K, toutes liposolubles.
Sans une présence suffisante de graisses dans l’alimentation, leur absorption devient impossible.


Synthèse hormonale et molécules de signalisation

Section intitulée « Synthèse hormonale et molécules de signalisation »

Les lipides — en particulier le cholestérol — sont indispensables à la synthèse des hormones stéroïdiennes : cortisol, œstrogènes, testostérone…
Ils participent aussi à la formation de prostaglandines, médiateurs de l’inflammation et de la régénération tissulaire.


Le rôle principal des triglycérides est de stocker l’énergie.
Ils contiennent trois acides gras (AG) fixés sur une molécule de glycérol.

👉 95 à 99 % des lipides du corps humain et des aliments sont des triglycérides.
Les mono- et diglycérides existent aussi, mais en quantité bien moindre.



Même si les triglycérides sont la forme majoritaire des graisses alimentaires, ils sont composés d’acides gras.
Pendant la digestion, ces triglycérides sont hydrolysés en :

  • glycérol, et
  • acides gras libres, qui seront absorbés par l’intestin.

C’est donc le profil en acides gras (saturés, monoinsaturés, polyinsaturés) qui détermine les effets métaboliques et cardiovasculaires des graisses alimentaires.


En chimie nutritionnelle, les acides gras sont classés selon deux critères principaux.


  • AG à chaîne courte ou moyenne : moins de 18 carbones
  • AG à chaîne longue : environ 18 carbones
  • AG à chaîne très longue : entre 20 et 24 carbones

Cette longueur influence leur digestion, leur transport et leur fonction métabolique.


  • AG saturés → aucune double liaison
  • AG monoinsaturés → une seule double liaison (souvent à partir de 18 carbones)
  • AG polyinsaturés → plusieurs doubles liaisons (à partir de 18 carbones)

Plus il y a de doubles liaisons, plus la graisse est fluide… et sensible à l’oxydation.



En résumé, les lipides ne se limitent pas à une réserve de calories :
ils forment une architecture vivante faite d’énergie, de structure et de communication.
Comprendre leurs familles et leurs fonctions, c’est poser les bases d’une nutrition naturopathique équilibrée et consciente.