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Le rôle de l'alimentation en naturopathie holistique

L’alimentation… un sujet aussi vaste que passionnant 🌱.
Entre les modes, les croyances, les interdits et les dogmes, il est facile de se perdre.
Alors, quel regard le naturopathe doit-il poser sur l’alimentation ?

Le rôle du naturopathe face à la multiplicité des écoles alimentaires

Section intitulée « Le rôle du naturopathe face à la multiplicité des écoles alimentaires »

Le naturopathe a deux missions fondamentales concernant l’alimentation :

  1. Garder un regard critique et objectif sur les différentes approches et modes alimentaires — en évaluant leurs avantages et leurs limites.
  2. Conseiller de manière individualisée, en conciliant efficacité et respect des choix, des convictions et du mode de vie de chacun.

Les deux grandes approches diététiques institutionnelles

Section intitulée « Les deux grandes approches diététiques institutionnelles »

Selon les modèles officiels, deux approches structurent la diététique moderne :

  1. L’équilibre calorique
  2. L’équilibre des nutriments

Ces deux axes se complètent : le premier évalue la quantité d’énergie consommée, le second la qualité de cette énergie.

L’équilibre calorique : comprendre la base énergétique

Section intitulée « L’équilibre calorique : comprendre la base énergétique »

L’approche calorique repose sur la notion de métabolisme basal — c’est-à-dire la dépense énergétique minimale d’un individu à jeun, au repos, dans un environnement tempéré.

Ce métabolisme varie selon :

  • le sexe,
  • le gabarit corporel,
  • le niveau d’activité physique,
  • l’âge,
  • et certains états particuliers comme la grossesse.

L’approche quantitative : l’application du principe calorique

Section intitulée « L’approche quantitative : l’application du principe calorique »

L’approche quantitative de l’alimentation applique concrètement l’équilibre calorique.
Elle consiste à calculer les apports et les dépenses énergétiques pour maintenir un poids stable :

  • Si les apports = dépenses, le poids reste stable.
  • Si les apports > dépenses, l’excédent est stocké sous forme de graisse (prise de poids).
  • Si les dépenses > apports, le corps puise dans ses réserves (perte de poids).

Les régimes hypocaloriques : principes, avantages et limites

Section intitulée « Les régimes hypocaloriques : principes, avantages et limites »

Les régimes hypocaloriques visent à consommer moins de calories que l’on en dépense, afin de provoquer une perte de poids.

  • Fournissent un cadre clair et mesurable, aidant certaines personnes à retrouver une discipline alimentaire.
  • Vision réductrice : se base uniquement sur les calories, sans tenir compte de la qualité des aliments.

    Exemple : 50 g de baguette blanche ≈ 12 amandes en calories, mais leurs effets métaboliques sont opposés.

  • Approche mécanique, ignorant l’importance des graisses de qualité ou du métabolisme hormonal.
  • Frustration et effet yoyo : alternance entre restrictions et excès, pouvant ralentir le métabolisme et renforcer la résistance à la perte de poids.

L’approche qualitative : l’équilibre nutritionnel

Section intitulée « L’approche qualitative : l’équilibre nutritionnel »

L’approche qualitative repose sur la qualité et la répartition des nutriments.
Elle cherche un équilibre optimal entre macronutriments et micronutriments, en veillant à la densité nutritionnelle des aliments.

Cette approche est encadrée par le PNNS (Programme National Nutrition Santé), sous l’égide de l’ANSES, qui ajuste régulièrement ses recommandations selon les avancées scientifiques.

Les valeurs peuvent varier selon les pays, mais incluent toujours un lien avec l’activité physique quotidienne.


Les recommandations du PNNS : pourcentages et repères pratiques

Section intitulée « Les recommandations du PNNS : pourcentages et repères pratiques »
NutrimentApports énergétiques recommandésSources principales
Glucides40 à 55 %Céréales complètes, légumineuses, fruits, légumes (éviter les sucres simples)
Lipides35 à 40 %Huiles de colza, noix, olive, fruits oléagineux
Protéines10 à 20 %Viande (≤ 500 g/sem), charcuterie (≤ 150 g/sem), poisson (2x/sem), œufs, alternatives végétales
  • Manger plus local et biologique.
  • Réduire les produits ultra-transformés.
  • Cuisiner maison le plus souvent possible.
  • Bouger régulièrement : au moins 30 minutes d’activité par jour et éviter les longues périodes assises.

Les avantages et les limites de ces recommandations

Section intitulée « Les avantages et les limites de ces recommandations »
  • Régime omnivore et équilibré, facilement adaptable.
  • Socialement compatible, respectueux des habitudes culturelles.
  • Réduction des risques de carence et responsabilisation alimentaire.
  • Peu de prise en compte de la qualité des modes de cuisson ou de l’index glycémique.
  • Néglige la baisse progressive de la densité nutritionnelle des aliments modernes.
  • Manque d’individualisation selon la constitution, les capacités digestives ou les intolérances.

Les régimes restrictifs ou exclusifs se basent sur l’exclusion ou le renforcement de certains aliments ou nutriments.
Ils concernent soit des types d’aliments spécifiques, soit des familles nutritionnelles entières.

Type de régimePrincipe de base
VégétarienExclut la viande et le poisson.
VégétalienExclut tous les produits d’origine animale (viande, œufs, lait, miel…).
VeganÉtend le principe au-delà de l’alimentation (aucun produit issu de l’exploitation animale).
CétogèneTrès pauvre en glucides, riche en graisses, modéré en protéines.
Sans glutenÉvite le gluten (blé, seigle, orge…).
CrudivoreFavorise les aliments crus, non chauffés au-delà d’un certain seuil.
Fruitarien / FrugivoreBasé principalement sur la consommation de fruits.

Conclusion : pas de consensus et une alimentation adaptée à chaque individu

Section intitulée « Conclusion : pas de consensus et une alimentation adaptée à chaque individu »

On peut tirer comme conclusion qu’il y a peu de consensus sur l’alimentation idéale humaine. De plus :

  • Attention aux effets de mode
  • Tous les changements alimentaires supposent de porter une attention particulière à son alimentation. Cela apportent presque toujours des bénéfices dans un premier temps, mais attention sur le long terme.
  • Il y a une nécessité d’individualiser et d’être accompagné. En fonction de chaque personne, ses objectifs, ses problématiques de santé s’il y en a, son environnement, son rythme de vie… Le régime alimentaire va changer.

Le naturopathe ne cherche pas le régime idéal, mais l’alimentation juste pour chaque individu.
L’écoute, l’observation et l’adaptation sont ses meilleurs outils.