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Le régime cétogène en naturopathie holistique

Le régime cétogène : définition et fonctionnement

Section intitulée « Le régime cétogène : définition et fonctionnement »

Le régime cétogène, aussi appelé keto diet, trouve ses origines en 1921 avec le Dr Russell Wilder de la Mayo Clinic. Son idée ? Créer un régime très pauvre en glucides et riche en graisses, capable de reproduire les effets métaboliques du jeûne… sans avoir à jeûner.

À l’origine, ce protocole avait un objectif médical précis : traiter les enfants épileptiques résistants aux traitements classiques. Aujourd’hui, son champ d’application s’est considérablement élargi.

Pendant un jeûne, le corps privé de glucose s’adapte : il fabrique des corps cétoniques (CC) à partir de ses réserves de graisses. Ce processus, appelé néoglucogenèse, s’effectue dans le foie.

L’organisme apprend progressivement à utiliser ces corps cétoniques comme source d’énergie principale, notamment pour le cerveau :

Durée du jeûneProduction estimée de corps cétoniquesPart des besoins cérébraux couverts
1 nuit≈ 35 gFaible
3 jours≈ 150 gEnviron 1/3
5 jours≈ 280 gPrès de la moitié

C’est ce mécanisme d’adaptation naturelle que le régime cétogène cherche à reproduire sans privation alimentaire totale.

Des bénéfices étudiés bien au-delà de l’épilepsie

Section intitulée « Des bénéfices étudiés bien au-delà de l’épilepsie »

Depuis quelques années, la recherche s’y intéresse de près pour ses effets bénéfiques sur d’autres pathologies :

  • Maladies neurologiques : Alzheimer, Parkinson, suites d’AVC…
  • Maladies métaboliques : diabète, obésité, syndrome métabolique…
  • Cancers : certaines équipes (comme celle du Dr Laurent Schwartz) explorent son potentiel thérapeutique.

Le régime cétogène s’impose donc aujourd’hui comme une approche nutritionnelle complète, à la croisée du métabolisme, de la neurologie et de la prévention des maladies de civilisation.


En pratique : comment faire un régime cétogène ?

Section intitulée « En pratique : comment faire un régime cétogène ? »

Mettre en place un régime cétogène revient à imiter les effets du jeûne tout en continuant à s’alimenter.
Concrètement, il faut réduire drastiquement les glucides, maintenir les protéines, et augmenter fortement les lipides.

Le PNNS recommande habituellement :

  • 35 à 40 % de glucides
  • 10 à 20 % de protéines
  • 35 à 40 % de lipides

👉 Le régime cétogène inverse totalement cette répartition :

  • 2 à 5 % de glucides
  • 8 à 20 % de protéines
  • 70 à 90 % de lipides

Pour atteindre la cétose nutritionnelle, il est nécessaire d’éliminer la plupart des sources de glucides :

  • Céréales, légumineuses, pommes de terre
  • Fruits et légumes sucrés
  • Aliments industriels, pâtisseries, sucre ajouté

À l’inverse, on augmente les apports en graisses de qualité :

  • Œufs, fromages, avocats, olives, oléagineux
  • Huiles biologiques (coco, TCM, olive, colza)
  • Beurre cru, crème fraîche, poissons gras
  • Préparations enrichies (comme le bulletproof coffee)

Les avantages du régime cétogène sont nombreux et bien documentés, notamment sur le plan métabolique, neurologique et énergétique.

Le régime cétogène aide à réguler le poids et la glycémie.
Des médecins comme le Dr Evelyne Bourdus-Roy (auteure du livre Inverser le surpoids et le diabète avec le régime Reversa) soulignent son potentiel pour :

  • L’obésité
  • Le syndrome métabolique
  • Le diabète de type 2

En fournissant au cerveau une énergie alternative stable, les corps cétoniques peuvent :

  • Améliorer la concentration et la clarté mentale
  • Stabiliser l’humeur
  • Protéger les neurones (Alzheimer, Parkinson, etc.)

Un soutien dans certaines pathologies inflammatoires

Section intitulée « Un soutien dans certaines pathologies inflammatoires »

Le régime cétogène agit aussi sur les terrains inflammatoires :
arthrose, douleurs articulaires, maladies auto-immunes…

Cette action anti-inflammatoire globale contribue à un meilleur confort physique et à une récupération sportive plus rapide.

Une fois la céto-adaptation acquise (généralement après 2 à 6 semaines), beaucoup ressentent un regain d’énergie et une réduction des fringales.
Les graisses, plus caloriques et stables, procurent une sensation de satiété durable.


Les inconvénients et précautions du régime cétogène

Section intitulée « Les inconvénients et précautions du régime cétogène »

Aussi prometteur soit-il, le régime cétogène n’est pas sans inconvénients ni risques.
Il demande un accompagnement, une période d’adaptation et une vigilance quotidienne.

Comme pour le jeûne, l’organisme a besoin de plusieurs jours ou semaines pour s’habituer à fonctionner sans sucre.

Cette période peut provoquer une “grippe cétogène” avec :

  • Fringales sucrées, fatigue, maux de tête
  • Nausées, brouillard mental, troubles digestifs
  • Irritabilité, anxiété, baisse de moral
  • Étourdissements, arythmie, perte d’équilibre…

Ces symptômes, temporaires, traduisent souvent le sevrage du glucose.

La cétose nécessite une discipline stricte.
Le moindre excès de glucides peut interrompre le processus, obligeant à recommencer.

De plus, un déséquilibre en électrolytes peut survenir, en raison d’une augmentation de la diurèse.

Sans apport suffisant en fibres, des troubles intestinaux (constipation, diarrhée) peuvent apparaître.
Il faut veiller à consommer des légumes pauvres en glucides.

Autres points de vigilance :

  • Risque de calculs rénaux (notamment chez les enfants épileptiques)
  • Déséquilibre oméga 6 / oméga 3
  • Excès de produits laitiers si le régime n’est pas “paléo-céto”

Les effets du régime cétogène sur le long terme restent peu documentés.
Des questions subsistent sur ses impacts possibles sur :

  • L’acidification de l’organisme
  • Le fonctionnement du foie et des reins
  • La longévité

Le régime cétogène est bien plus qu’une tendance minceur : c’est une stratégie métabolique complète, inspirée du jeûne et validée par la recherche médicale depuis un siècle.

Ses effets sur la glycémie, l’inflammation et la performance cognitive sont réels…
Mais comme tout outil puissant, il demande une mise en œuvre précise, un suivi et une écoute du corps.

✨ En naturopathie, il peut devenir un levier thérapeutique majeur – à condition de respecter le rythme et le terrain de chacun.