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Le régime paléo en naturopathie holistique

Le régime paléo : un modèle ancestral pour une santé moderne

Section intitulée « Le régime paléo : un modèle ancestral pour une santé moderne »

Le régime paléo, ou alimentation paléolithique, propose un retour à nos racines alimentaires.
Théorisé en 1985 par le Dr Boyd Eaton, anthropologue, il s’appuie sur une idée simple mais puissante : nos gènes n’ont presque pas changé depuis l’époque des chasseurs-cueilleurs, alors que notre alimentation, elle, a radicalement évolué.

« Nos gènes sont très proches de ceux de nos ancêtres du Paléolithique, il y a 40 000 ans. Ce qui a changé, c’est notre alimentation, avec l’avènement de l’agriculture et la révolution industrielle. »
— Dr Boyd Eaton, The Paleo Diet, Loren Cordain, Université du Colorado

Ainsi, le régime paléo propose une alimentation pré-agricole, supposément mieux adaptée à notre physiologie, et plus bénéfique pour notre santé globale.


L’objectif du régime paléo est de reproduire, autant que possible, la qualité nutritionnelle du mode alimentaire ancestral :
plus de végétaux, des protéines animales maigres, des graisses saines, et très peu de produits transformés.

La fréquence des mutations génétiques est d’environ 0,5 % par million d’années.
Autrement dit, notre organisme reste quasiment identique à celui de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs… mais nos habitudes alimentaires, elles, ont totalement changé.


Pour bien comprendre le régime paléo, il est utile de comparer le régime paléolithique originel (en Afrique orientale) et le régime paléo moderne.

Composition nutritionnelleRégime paléo (Afrique orientale)Régime paléo actuel
Apport énergétique total~3000 kcal1800 kcal (F) à 2600 kcal (H)
Protéines25 à 29 % (108–140 g animales, 45–54 g végétales)15 à 17 % (64–68 g animales, 32–36 g végétales)
Lipides30 à 39 %33 à 37 %
Ratio oméga-6 / oméga-30,6 à 0,8311
Glucides39 à 40 % (sans saccharose ni lactose)49 à 52 % (27 % de saccharose, 5 % de lactose)

Les différences sont frappantes.
Nos ancêtres consommaient davantage de protéines, surtout animales, mais accompagnaient toujours ces apports d’une grande quantité de végétaux — entre 600 et 1600 g par jour !
Leur alimentation était aussi plus riche en oméga-3 et beaucoup plus pauvre en sucres rapides.


Le régime paléo exclut tous les produits introduits après la révolution néolithique, c’est-à-dire l’agriculture et l’élevage intensif.

  • Produits laitiers 🧀
  • Céréales (blé, maïs, orge, etc.) 🌾
  • Légumineuses (lentilles, pois, haricots)
  • Pommes de terre
  • Sucre et produits sucrés
  • Aliments transformés et industriels
  • Sel ajouté

À l’inverse, on favorise les aliments simples, bruts, riches en nutriments et proches de leur forme naturelle.

  • Viandes maigres (gibier, volaille, bœuf maigre)
  • Poissons et fruits de mer 🐟
  • Œufs 🥚
  • Légumes variés, y compris racines et feuilles vertes
  • Patates douces 🍠
  • Algues marines
  • Fruits frais 🍎
  • Oléagineux (noix, amandes, noisettes…)

Le régime paléo présente plusieurs bénéfices documentés, tant sur la santé métabolique que sur le bien-être général.

  • Bonne satiété grâce à un apport élevé en protéines
  • Équilibre acido-basique optimisé par une forte consommation de fruits et légumes
  • Réduction du mauvais cholestérol (LDL)
  • Baisse de la tension artérielle
  • Amélioration de la sensibilité à l’insuline
  • Prévention des maladies chroniques : cancers, diabète, maladies cardiovasculaires, ostéoporose
  • Régulation du transit intestinal
  • Perte de poids durable, sans compter les calories

Tout n’est pas parfait dans l’alimentation paléolithique adaptée à nos sociétés modernes.

  • Régime contraignant : l’exclusion totale de nombreux aliments courants rend la vie sociale plus difficile (restaurants, repas partagés…).
  • Déséquilibre possible si l’on abuse des viandes ou néglige les végétaux.
  • Déconseillé en cas d’insuffisance rénale, à cause de l’apport élevé en protéines.

Le régime paléo est avant tout une philosophie alimentaire : revenir à une nourriture plus naturelle, plus simple, plus en phase avec notre biologie.
Bien appliqué, il favorise la vitalité, la régulation du poids, et la prévention des maladies chroniques.

Mais il demande aussi une adaptation consciente : comprendre le pourquoi avant le comment, et rester à l’écoute de son corps.

🌿 Revenir à l’essentiel, c’est parfois le meilleur moyen d’avancer.