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L’iode en naturopathie holistique

L’iode, cet oligo-élément discret mais indispensable, joue un rôle fondamental dans la santé du corps humain. Il agit au cœur du métabolisme, soutient la thyroïde, et influence directement notre énergie, notre croissance et même notre humeur. 🌊


L’histoire de l’iode débute dans la médecine traditionnelle chinoise, où l’on utilisait déjà la poudre d’éponge marine brûlée pour soigner les goitres.

En 1811, Bernard Courtois découvre l’iode, bientôt nommé ainsi par Gay-Lussac, d’après le mot grec iodes — « aux reflets violets » — en référence aux vapeurs violacées qu’il dégage lorsqu’il est chauffé.

Dans les années 1830, son usage croissant entraîne des intoxications en Europe. Puis, en 1896, Eugen Baumann met en évidence la présence naturelle d’iode dans la glande thyroïde.
Enfin, pendant la Première Guerre mondiale, le sel iodé s’impose comme solution préventive contre le goitre endémique et le crétinisme.


L’iode est un oligo-élément essentiel, indispensable mais à consommer en très petites quantités.
C’est un solide gris à l’éclat métallique qui, chauffé, libère des vapeurs violettes spectaculaires. Il s’agit du deuxième oligo-élément le plus lourd de la nature, juste après le tungstène.

  • La majeure partie de l’iode ingéré est transformée en iodure, absorbé par les intestins, puis éliminé dans les urines.
  • L’iodate, souvent ajouté au sel de table, est lui aussi converti en iodure avant utilisation.
  • Dans l’organisme, la glande thyroïde gère la majorité de l’iode disponible.

L’absorption de l’iode est excellente — supérieure à 90 % — mais certains aliments peuvent la compromettre.

Certains aliments dits goitrogènes perturbent la production et l’utilisation des hormones thyroïdiennes :

Aliments goitrogènesExemples
LégumineusesSoja, arachides
Légumes crucifèresChou, brocoli, chou-fleur
Tubercules et racinesManioc, patate douce, navet, rutabaga, radis
CéréalesMillet
AutresFeuilles de moutarde

L’iode est au cœur de la production des hormones thyroïdiennes (T3 et T4).
Absorbé par la thyroïde, il se lie à la tyrosine pour former :

  • la thyroxine (T4), forme inactive,
  • la triiodothyronine (T3), forme active.

Ces hormones régulent :

  • le métabolisme énergétique,
  • la température corporelle,
  • le rythme cardiaque,
  • la croissance et le développement,
  • ainsi que la production d’autres hormones (insuline, hormones sexuelles, hormone de croissance…).

L’iode soutient la croissance cellulaire et la maturation des tissus, en particulier :

  • pendant la grossesse et la puberté,
  • pour le cerveau, les reins et le foie.

Pendant la grossesse et la petite enfance, l’iode est crucial pour la formation du cerveau.
Une carence sévère peut causer des lésions irréversibles et des retards mentaux.

L’iode stimule la production de chaleur et régule le métabolisme basal.
Sans lui, tout ralentit : digestion, circulation, énergie…

L’iode contribue à la fertilité féminine, au bon fonctionnement des ovaires et à la production d’hormones sexuelles.

Il soutient la croissance musculaire et la tonicité du cœur.
Une carence prolongée peut provoquer faiblesse musculaire et manque de tonus.


L’iode est indiqué dans plusieurs situations :

  • Hypothyroïdie ou fonction thyroïdienne lente
  • Grossesse et allaitement, périodes de besoins accrus
  • Prévention nucléaire : en cas d’exposition à l’iode radioactif (iode 131), les pastilles d’iode saturent la thyroïde et bloquent son absorption
  • Protection contre les perturbateurs endocriniens

Une carence en iode se manifeste par divers symptômes, parfois discrets, parfois sévères :

Symptômes spécifiquesSymptômes généraux
Goitre (gonflement du cou)Fatigue persistante
HypothyroïdieFrilosité
Crétinisme (chez le fœtus)Prise de poids
Retard de croissancePeau sèche
Troubles du développementRalentissement cardiaque
Constipation, règles abondantes ou irrégulières
Crampes, troubles de la mémoire

Les meilleures sources d’iode proviennent de la mer 🌊 :

  • Fruits de mer et poissons
  • Algues marines (kombu, wakamé, nori…)
  • Œufs et produits laitiers
  • Lait
  • Sel iodé, obligatoire au Canada et courant en France et aux États-Unis
  • Produits transformés : jambon, bacon, pains contenant de l’iodate

L’iode est bien toléré dans l’alimentation, mais à haute dose, il devient toxique :

  • Par inhalation, ingestion ou contact cutané
  • Risque de thyroïdite, goitre, hypo- ou hyperthyroïdie
  • Possibles réactions allergiques ou inflammatoires
  • Risque accru de cancer de la thyroïde si l’apport dépasse la limite supérieure de sécurité

Contrairement à une idée répandue, on ne peut pas être allergique à l’iode lui-même.
Les réactions allergiques surviennent à cause des composés contenant de l’iode (ex. produits de contraste iodés), et non de l’élément en lui-même.


AspectDétails essentiels
Découverte1811 par Bernard Courtois
Rôle principalSynthèse des hormones thyroïdiennes
Biodisponibilité>90 % d’absorption
Sources clésAlgues, poissons, œufs, sel iodé
CarenceGoitre, hypothyroïdie, troubles du développement
ExcèsThyroïdite, hyperthyroïdie, risques cancéreux
Lien synergiqueSélénium

L’iode, bien que minuscule dans ses quantités nécessaires, agit comme une clef de voûte du métabolisme.
Un équilibre subtil — ni trop, ni trop peu — assure un cerveau vif, une énergie stable et une thyroïde sereine 💜