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Le molybdène en naturopathie holistique

Le molybdène est un oligo-élément discret mais essentiel. Longtemps méconnu, il joue pourtant un rôle majeur dans la détoxification, la synthèse des protéines, la croissance osseuse, et même dans la prévention de certaines maladies dégénératives.
Découvrons ensemble son histoire, ses fonctions, ses sources naturelles et les précautions à connaître. 🌿


L’histoire du molybdène est fascinante. Pendant des siècles, on l’a confondu avec des composés de carbone ou de plomb. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que Carl Wilhelm Scheele parvint à l’isoler (1778), suivi de Hjelm, qui obtint le métal sous une forme impure en 1782.

Son nom vient du grec molybdos, qui signifie « qui ressemble au plomb ».
Au XXe siècle, l’aciériste français Schneider l’a rendu célèbre : il utilisait le molybdène pour durcir les aciers de blindage. C’est à cette époque qu’on disait :

« Le molybdène est à l’acier ce que le biceps est au bras. »


Le molybdène est un oligo-élément essentiel à la vie.
Présent en très faible quantité dans l’organisme, il est principalement stocké dans le foie et les reins.

Il intervient comme cofacteur enzymatique dans plusieurs réactions biochimiques vitales, notamment celles liées au métabolisme des acides aminés soufrés, des purines et du fer.


Les rôles du molybdène sont nombreux et essentiels à l’équilibre cellulaire et métabolique. Il agit comme un catalyseur dans de nombreuses réactions vitales :

Le molybdène participe à la formation des acides nucléiques, indispensables à la synthèse et la réparation de l’ADN, gardien de notre information génétique.

La synthèse des protéines dépend en partie du molybdène.
Il permet la croissance, la réparation et le maintien des tissus corporels — un rôle central dans la régénération cellulaire.

Le molybdène contribue à la formation des os et des dents.
Il soutient la régulation du métabolisme du calcium, renforçant ainsi la solidité structurelle.

Ce minéral joue une action favorable sur le métabolisme du fer, facilitant la formation de l’hémoglobine et prévenant ainsi certaines formes d’anémie.

Le molybdène active plusieurs enzymes détoxifiantes :

  • Sulfite oxydase, qui transforme les sulfites en sulfates (neutralisant leur toxicité).
  • Xanthine oxydase, impliquée dans le métabolisme des purines et la synthèse de l’acide urique.

L’utilisation du molybdène est indiquée dans de nombreux contextes de santé, notamment lorsqu’un soutien enzymatique ou une détoxification est souhaité.

Voici les principales situations où son apport peut être envisagé :

Indications principalesDétails / Objectifs
Approche catalytiqueSoutenir le fonctionnement enzymatique général
Exposition aux toxiquesRenforcer la détoxification hépatique
Allergies / intolérances (sulfites)Diminuer les réactions aux conservateurs alimentaires
Prévention neurodégénérativeSoutenir la fonction neuronale (Alzheimer, Parkinson)
Prévention cardiovasculaireFavoriser la vasodilatation et la souplesse vasculaire
Mémoire et neurotransmissionOptimiser la communication neuronale
Fonction érectile masculineFavoriser la microcirculation et la fonction hormonale
Chirurgies digestives / maladies inflammatoiresSoutenir l’assimilation et la régénération intestinale
Régimes riches en protéines ou purinesÉquilibrer la production d’acide urique
Carence en ferAméliorer l’assimilation et le transport du fer
GrossessePrévenir les fentes oro-faciales et soutenir le développement du fœtus
Prévention de la carie dentaireRenforcer la minéralisation de l’émail

Les sources alimentaires de molybdène sont variées et facilement accessibles dans une alimentation équilibrée :

  • Foie et abats
  • Légumineuses : lentilles, pois chiches, haricots secs
  • Légumes : céleri-rave, ail
  • Fruits : papaye
  • Céréales : blé, maïs, riz
  • Fruits à coque : noix, noisettes, amandes
  • Produits laitiers

Les carences en molybdène sont rares, mais possibles dans certains contextes cliniques :

  • Chirurgies digestives majeures
  • Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Crohn, colites)
  • Intolérance aux acides aminés soufrés (cystéine, méthionine)
  • Troubles neurologiques, pouvant aller jusqu’au coma en cas de déficit enzymatique sévère (xanthine oxydase ou sulfite oxydase déficiente)

Une carence des sols en molybdène a été associée à une augmentation du cancer de l’œsophage dans certaines régions d’Afrique, de Russie et de Chine.


Le molybdène en excès est généralement bien éliminé par voie urinaire, sans complications majeures.
Cependant, certains contextes d’exposition peuvent poser problème :

  • Expositions professionnelles prolongées
  • Richesse exceptionnelle des sols (notamment en Arménie)
  • Crises de goutte (hyperuricémie)
  • Douleurs articulaires
  • Déformations articulaires (rares)

Certains éléments diminuent l’absorption intestinale du molybdène :

Facteur inhibiteurEffet sur l’absorption
CuivreCompétition métabolique
Thé noirRéduction de la biodisponibilité
SulfatesInteraction enzymatique
SojaInterférence digestive

Le molybdène est un acteur discret mais essentiel de notre équilibre interne.
Catalyseur enzymatique, détoxifiant cellulaire, protecteur osseux et soutien du métabolisme du fer, il mérite toute sa place dans une approche naturopathique globale.

Son équilibre repose sur une alimentation variée, riche en légumineuses et en aliments entiers… et sur une conscience fine des interactions minérales.

💡 Prendre soin de son molybdène, c’est renforcer ses fondations métaboliques les plus profondes.